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jeudi 4 octobre 2012

Arrêtons-nous un instant sur la grenade !

Oui, en effet, l'autre jour, l'étal de l'épicier du coin m'a inspirée ! Revoici un deuxième post cette semaine pour ma chronique J'ai testé pour vous !! La grenade, donc. J'en avais acheté une, une fois, pour voir. Je l'avais mangée toute seule, dans ma grande naïveté. Disons qu'on s'en lasse vite. Le mieux, c'est encore de la cuisiner, et là, les idées abondent, car c'est un accompagnement génial, pour le sucré comme pour le salé.


Commençons par vos 5 minutes de culture générale du jour (non, vous n'y échapperez pas). La grenade est le fruit du grenadier, jusque là, ça va. Cet arbre est originaire du Caucase et de la Turquie, même si sa culture s'est étendue ensuite. Et pour les amateurs de mots nouveaux, la petite enveloppe rouge qui entoure la graine elle-même s'appelle l'arille.

Ouvrons-là, maintenant. C'est très sérieux, j'ai eu droit à une explication pendant 5 min de la part de l'épicier, pour savoir comment m'y prendre. En gros, la conversation a donné : 
- Bon, et vous allez l'ouvrir comment votre grenade ? 
- Euh ben j'vais improviser... (aka, mettre un grand coup de couteau dans le tas pour voir comment ça saigne).
- Alors surtout ne pas faire entrer le couteau dedans, je vais vous expliquer. (Effectivement, sage conseil, ça aurait détruit les graines et j'aurais perdu tout le jus).

Donc comme tout le monde n'a pas de gentil petit épicier qui connait son métier, je vais vous expliquer comment faire : on commence par trancher le haut, côté du petit machin-dont-j'ignore-le-nom (un peu comme on ferait pour une orange). Ensuite on fait sur les côtés trois fentes, en attaquant franchement le fruit (genre, sur un petit centimètre, car la peau est très épaisse, comme on le voit sur les photos). Ensuite, on met les pouces en haut, là où on a coupé, et on arrache à la main. Et on obtient ça :


C'est beau, hein. Faites attention, la peau blanche a un goût amer, ne la mangez pas ! Pour récolter les perles, j'ai essayé plusieurs méthodes. Au couteau et à la cuillère, on en met partout, on explose les graines... Ca ne va pas. Je vous conseille d'y aller à la main, c'est encore ce qu'il y a de mieux. Le jus est très rouge, mais il ne tâche pas trop, contrairement à la betterave (c'est mon haut blanc qui vous le dit).

Niveau recettes, il y a le choix, les desserts sont nombreux, je vous propose par exemple un riz au lait à la grenade. Mais en faisant mes recherches, je me suis rendu compte qu'on pouvait aussi faire des recettes salées avec, ce qui m'a semblé plus original. J'ai donc fait une grenade avec du poulet.

Pour finir, je vais vous raconter une histoire sur la grenade. Quand j'étais petite, j'étais fan de mythologie grècque, et il y avait une histoire que j'adorais, bien avant de savoir quelle tête avait une grenade...
Un jour, Hadès, le dieu des enfers, voit Perséphone, la fille de Cérès, la déesse des récoltes. Il l'enlève et l'emmène avec lui aux enfers (ça ne rigolait pas, à l'époque). Sa mère, forcément, n'est pas tout à fait d'accord, et elle en appelle à la justice de Zeus (le big boss). Lui dit que Perséphone pourra revenir si elle n'a rien mangé aux enfers. Oui mais voilà, elle a mangé 6 graines de grenade pendant sa captivité. Donc, elle doit rester six mois par an aux enfers, et elle revient sur terre le reste du temps. Pendant que la fille est sous terre, sa mère refuse de rien faire pousser, c'est donc l'hiver. Et quand sa fille revient, le beau temps revient lui aussi.
Cette histoire m'a toujours fascinée, sans doute parce qu'elle montre comment les gens à l'époque essayaient d'expliquer des choses comme le rythme des saisons.

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